La Biest du Tuitenberg

La Biest du TuitenbergBruxelles, octobre 1567. La révolte gronde en pays brabançon et, peu avant l’arrivée du duc d’Albe à Bruxelles, un crime secoue la région. Ce roman « historique », mêle habilement historique et anecdotes, personnages de fiction et figures authentiques, dont Pieter Breughel, amené – chose rarissime – à peindre un portrait : celui du baron Van Kiekebich ! L’antagonisme initial entre ces deux hommes (Brueghel est présenté comme très réticent vis-à-vis de la noblesse) se mue peu à peu en relation de confiance. Comme le précise Daniel Bastié, dans l’édition de novembre 2019 de son magazine électronique « Bruxelles Culture » : Il y a bien sûr de peu de Tijl Uilenspiegel dans cette fresque qui sent la bière.
La « bête » désigne initialement la moto que Bruno Brel, passionné de moto, rachète à un habitant du Pajottenland, sur la colline du Tuitenberg ! Dans le roman, elle prendra une forme nettement plus effrayante, en relation avec l’énigmatique Alonsius, homme de confiance du baron.
Pour nous, Bruxellois, le roman se double d’une inénarrable version en bruxellois français (la langue de Mme Beulemans), sous la plume alerte et malicieuse de Joske Maelbeek : « La biest du Tuitenberg ».

À tout seigneur, tout honneur : laissons Joske Maelbeek nous raconter l’histoire !   Un crime horrîbel a z’été commis à une des portes de Bruxelles, alors que les Pays-Bas spogniouls vivent un terreebel sangement avec l'arrivée à leur gouvernââch’ de Don Alvarez de Torpedo, plus connu sous le tristege noem de duc d'Albe.   

  Pendant la cérémomie d'investitude du nouveau gouverneur, le beurgemiester de Bruxelles arrive à persuwader son kameroet, le baron Stefaan Van Keekebich de se faire tirer en portrait par un peintre, ce qui est le dikke nek plus ultra dans la nôblesté brabançonne, pour pouvoir entrer dans la prosternité. Ça fait que le jour d’après, le baron envoie un pei à son service pour sercher un artichte ieste klas. Et c’est comme ça qu’un peintre célèber’ est accueilli au sinistre kastiel du Tuitenberg, en plein coeur du Payottenland, à l'Ouwest de la capitale.

Direk, le peintre fait comprendre au baron que la noblesse, il est pas geire baa. Et pourtant, il sent que ce veeze kalant a un straffe karaktèr, au point qu’il va en être verobsédé.

  • Mènant que je pense à ça, je sé même pas votre nom !
  • Je m'appelle Pieter, menier le baron ! Pieter Breughel !
  • Et comment c’que moi je vé vous appeler donc ? Breughel ? Monsieur Pieter 
  • Appelez-moi seulement Maître, ce sera déjà bon !

Bruno Brel est bien entendu le neveu du grand Jacques. Il débute par une carrière comme chanteur, au cours de laquelle les disques s’enchaînent. À Paris, au Québec, il se jette dans l’écriture : nouvelles, romans et albums audio se succèdent. Il vient de signer « La bête du Tuitenberg »  son dernier roman.

Joske Maelbeek est né à Bruxelles en 1958. Farouche défenseur de Bruxelles et de son folklore, il est sur tous les fronts pour que survive le parler bruxellois, que ce soit en publiant des recueils de « foebelkes », en adaptant des Spirou ou des aventures de Poje de Louis-Michel Carpentier. « La biest du Tuitenberg » est sa première adaptation d’un roman.

Éditions Lamiroy – 160 pages – 20,00 €
ISBN : 978-2-87595-239-4

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