Billet d'humeur de mars 2010

Goethe, dans ses Conversations, écrivait que « Les braves gens ne savent pas ce qu’il en coûte de temps et de peine pour apprendre à lire. J’ai travaillé à cela quatre-vingts ans, et je ne peux pas dire encore que j’y sois arrivé. »

Suite à une longue conversation avec quelques dignes représentants de notre capitale, je me permets de paraphraser Goethe en rappelant que (trop) nombreux sont les Bruxellois qui ne savent pas ce qu’il en coûte de temps, de peine et d’argent pour sauvegarder notre patrimoine bruxellois. Des bourgmestres, depuis Charles Buls, y ont inlassablement travaillé et y travaillent encore. Hélas, si certains résultats sont reconnus par la communauté internationale, il n’en va pas de même au niveau local.

Ce constat malheureux m’oblige à poser plusieurs questions aux hommes et femmes qui nous dirigent, tant au niveau local qu’au niveau régional.

1)  Dans les écoles, que fait le pouvoir organisateur pour apprendre à TOUS les enfants en âge scolaire et dans tous les types d’enseignement, du général au professionnel, l’Histoire locale et régionale ?

2)  Dans les administrations communales et régionales, que fait-on pour sensibiliser les fonctionnaires, (trop) souvent des navetteurs - et ce n’est pas un  reproche mais un constat -  à l’Histoire d’une capitale qu’ils ne connaissent pas ou si peu, y compris dans des fonctions administratives où cela a toute son importance ?

3)  L’esprit de corps a été cité dans nos échanges d’idées. A tous les niveaux, ne serait-il pas urgent de retrouver une identité bruxelloise dont nous pourrions sans contestation aucune être très fiers?

4) Ne faut-il pas également repenser la répartition des budgets publics qui viennent en aide à cette défense de la valeur historique bruxelloise ? Saupoudrer quelques euros insuffisants pour des projet ambitieux pour faire plaisir à tout le monde ne sert à rien.  Choisir des projets valorisant l’Histoire de notre capitale auprès de Bruxellois qui ont la capacité de voir aboutir leur projet, voilà qui serait nettement plus constructif.

Il y a des années que le Cercle essaie, avec ses « maigres » moyens publics, de défendre l’Histoire de notre capitale. Par manque de volonté à différents niveaux, en dehors de notre association, nous avons parfois la sensation de ramer à contre-sens. Il y a urgence car pour les jeunes générations, NOTRE Histoire ne représente rien et est donc peu importante. Revenons vers des valeurs simples : le respect.

de notre Histoire, de notre Ville et de notre Patrimoine.

Eric Demarbaix

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