Dans le cadre des "Hivernales"
Samedi 27 février 2016 à 10h30
« Du vloms au Beulemans »
Conférence par Jean-Jacques De Gheyndt
De nombreux ouvrages traitent du passage progressif, à Bruxelles, du dialecte flamando-brabançon au français, créant cette savoureuse langue mixte qu'est le beulemans.
Les études publiées lors du millénaire de Bruxelles, en 1979, ont parfois donné lieu à interprétation. Pour d'aucuns, Bruxelles serait francophone depuis le XVe siècle, lorsque Philippe le Bon transforma une ville de province en capitale des Etats Bourguignons. Mais si le Prince et sa cour sont francophones, la (haute) bourgeoisie ne l'est pas et le peuple encore moins. L’image est totalement différente si l’on s’attache aux ordonnances de la Ville ou aux documents notariés. Il apparaît alors nettement que Bruxelles est une ville de citoyens flamands, s’exprimant et écrivant en dialecte brabançon.
La seconde moitié du XIXe signe la naissance du beulemans, qui plonge des mots en français dans une structure de phrase flamande et traduit mot-à-mot les expressions idiomatiques dialectales. Cette langue mixte est née de la déformation du français par des Bruxellois bilingues issus de souche flamande mais gardant le mode de pensée de leur langue maternelle. Victor Hugo disait de nous "Ce sont des gens qui parlent le français en flamand".
Brusseler signifie s’exprimer en français populaire de la capitale, français mâtiné de dialecte brabançon accompagné de déroutantes déformations locales; dans le brusseleir, l’important c’est l’accent, souvent mal imité et objet de plaisanteries: ou bien il est inné ou bien il sonne faux. Comme pour toutes les langues mixtes, les altérations principales par rapport à la langue de référence en constituent le fondement.
Sept types d'altérations majeures caractérisent le beulemans : Venez les découvrir en écoutant Jean-Jacques De Gheyndt, notre conférencier du 27 février 2016.
Adresse : « The Sister » - Rue Chair et Pain, 3 - 1000 Bruxelles
Coût : 12 euros (voir modalités)