Cela fait un peu plus d’un siècle que le logement social tente d’offrir aux ménages à revenus modestes une habitation adaptée à leurs besoins pour un loyer proportionnel à leur capacité contributive. De typologies variées, son patrimoine comprend des cités-jardins pittoresques, d’élégantes maisons de rapport, des barres et des tours qui racontent l’histoire du développement urbanistique, architectural et social de la capitale. Pourquoi ne représente-il qu’à peine sept pourcent du parc résidentiel bruxellois, soit un peu plus de 40.000 logements ? Pour des raisons financières et politiques, les autorités publiques n’ont pas cessé de privilégier le soutien à la propriété privée – perçue comme moteur d’intégration sociale et de garantie d’entretien du patrimoine bâti – plutôt que l’agrandissement du parc de logements sociaux locatifs. Son transfert à la Région bruxelloise n’a guère infléchi la tendance malgré les discours en sa faveur, l’injection de budgets conséquents dans l’offre de logements neufs et la rénovation du patrimoine existant. Résultat ? Satisfaire la demande répertoriée sur les listes d’attente du logement social, qui ne cesse de croître, paraît hors de portée à moins de doubler sa capacité. Une question de choix politique qui parcourt toute son histoire….
Date : 20 novembre 2021, 11h00
Lieu : La Fleur en Papier doré – Rue des Alexiens, 55 – 1000 Bruxelles
Participation aux frais : 10,-€