Situé un peu plus loin de l’entrée, mais toujours du côté du rond-point de la rue de la Loi, nous rencontrons le buste en bronze de Robert Schuman : placé sur un socle de pierre bleue, il a été conçu en 1964 par le sculpteur Nat Neujean (1923- ), inauguré en 1987 et classé comme tous les autres monuments le 18/11/1976. Cette œuvre devait se trouver au centre du rond-point Schuman, mais en finale a été placé ici au milieu d’une pelouse ceinturée d’une haie et de végétation palissée. Robert Schuman est un homme politique français : né à Luxembourg en 1886 et décédé à Scy-Chazelles en Moselle en 1963, il fut député démocrate populaire de 1919 à 1940, sous-secrétaire d’Etat aux Réfugiés de mars à juillet 1940 ; emprisonné, déporté, il s’évade en 1942. Député MRP (Mouvement Républicain Populaire, un parti démocrate-chrétien centriste) de 1945 à 1962, il occupa successivement les fonctions de ministre des Finances (juin 1946 - novembre 1947), président du Conseil (novembre 1947- juillet 1948) puis Ministre des Affaires étrangères (février 1955- juin 1956). A nouveau député de 1958 à 1962, il abandonne la vie politique en 1962. Avec Jean Monnet, Schuman est le principal artisan de la construction européenne en lançant le 9 mai 1950 le projet qui débouchera sur la mise en place de la CECA (Communauté européenne du Charbon et de l’Acier) le 18 avril 1951. Il signa un deuxième traité le 27 mai 1952 prévoyant la formation d’une armée européenne intégrée, mais rencontra une vive opposition des communistes français et des gaullistes du RPF (Rassemblement du Peuple Français). Il se consacra surtout à promouvoir l’unité européenne comme président du Mouvement européen (1955) et devint le premier président de l’Assemblée parlementaire européenne de Strasbourg (1958-1960). Il est aussi l’auteur d’un ouvrage qui défend ses idées : « Pour l’Europe ». Le rond-point de la rue de la Loi où siègent la Commission européenne et le Conseil européen, ainsi que la station de métro et la gare sises dans le quartier portent donc à juste titre son nom.
Quant au monument consacré à l’Aéronautique militaire, réalisé par Claude Rahir (1937-2007), il fut inauguré en octobre 2000. Il porte le nom des pilotes, membres d’équipage et passagers morts en service commandé. Rappelons que 225 aviateurs belges ont été victimes de leur courage en servant dans les rangs de la Royal Air Force britannique entre 1940 et 1945 et que plus de 350 noms sont venus s’y ajouter rien que pour la période de la Guerre froide (1947-1989). Une cérémonie annuelle dite du « Remembrance Day » (journée du souvenir) se déroule à chaque 15 octobre, jour de la création de la Force aérienne indépendante en 1946.