Sous la direction de Christina Kott et Marie-Christine Claes
Nous avons le plaisir de vous présenter cet ouvrage qui fait partie de la collection Lieux de mémoire des éditions CFC et a été réalisé en collaboration avec l’Institut royal du patrimoine artistique (KIK-IRPA). Ce livre fait suite à l’exposition que l’IRPA avait organisée dans le Parc de Bruxelles de juin à septembre 2017 et dont le Cercle d’histoire de Bruxelles vous avait recommandé à l’époque la visite. Nous vous le conseillons pour garder un souvenir très intéressant de cette entreprise exceptionnelle de recensement de notre patrimoine par l’occupant allemand.
Voici le texte du quatrième de couverture du livre qui vous explique clairement le contexte :
« Mai 1917. L’Europe est à feu et à sang. les Etats-Unis viennent d’entrer en guerre, les combats font rage sur le front français et les civils belges endurent l’occupation allemande depuis près de trois ans. C’est dans cette ambiance funeste que le gouverneur général de la Belgique occupée donne son feu vert à une entreprise exceptionnelle : faire établir, par les meilleurs spécialistes allemands, l’inventaire photographique du patrimoine culturel belge afin de montrer qu’ils ne sont pas les barbares tant décriés auxquels on reproche le bombardement de nombreuses villes historiques de France et de Belgique. Jusqu’à l’Armistice, entre 30 et 40 hommes et femmes, - historiens de l’art, architectes et photographes - vont produire plus de 10000 photographies, toutes sur plaques de verre et d’une qualité technique et esthétique extraordinaire. Sont saisis par l’objectif, en adoptant tantôt des perspectives spectaculaires, tantôt des points de vue intimistes, églises, châteaux, beffrois, béguinages, éléments de décors, tableaux, sculptures et enluminures. Mais aussi de simples calvaires ou des façades de maisons bourgeoises, du Moyen Âge au XIXe siècle situés dans toutes les provinces occupées. C’est une Belgique rêvée, riche en art et en culture, presque intacte, que l’on découvre sur ces clichés, comme si leurs auteurs avaient voulu faire ressurgir, dans un présent incertain et agité, les trésors d’un passé millénaire et immuable. Il est rare qu’un conflit armé laisse un héritage positif. C’est pourtant le cas de cet exceptionnel fonds de photographies, acquis par l’État belge dans l’entre-deux-guerres et conservé par l’Institut royal du Patrimoine artistique (IRPA)à Bruxelles, dès sa création en 1948. Ce livre présente au public, tant amateur que spécialiste, une collection unique au monde, et retrace, à travers des documents d’archives inédits, son histoire, de la genèse du projet d’inventaire jusqu’aux lendemains de la Seconde Guerre mondiale.
Sous la direction scientifique de
- Christina Kott, maître de conférences à l’Université Panthéon-Assas Paris Il, a étudié ces clichés dans le cadre de sa thèse de doctorat en histoire, défendue en 2002 à J’École des hautes études en sciences sociales
- Marie-Christine Claes qui travaille depuis 1999 pour le département documentation de l’IRPA. Elle est auteur ou coauteur de plusieurs livres et articles sur l’histoire de la photographie en Belgique. Elle a réalisé d’importantes recherches sur la photographie au 19e siècle et les techniques de reproduction d’images (gravure, photographie, procédés photomécaniques)».
Le patrimoine dé de la Belgique vu par l’occupant Un héritage photographique de la Grande Guerre, éditions CFC, 208 pages en noir et blanc et en couleur, ISBN 978-2-87572-031-3
Prix: 35€